"Puisque le son est fréquence de percussion, lorsqu'il s'acharne, la mort c'est fête."
INSTALLATION SONORE ET CINETIQUE
L’AMORCE est conçue comme une installation plastique performative, visuelle et sonore. Elle est soumise à des ondes sonores, qui l’ébranlent dans un premier temps, avant d’entraîner sa destruction. Quid de cette bande-son ? Comment passer d’un élément sonore à un impact physique et visuel ? La composition sonore de L’AMORCE, est une création à part entière, indissociable de la sculpture. Elle n'est volontairement pas linéaire, mais calquée sur le rythme chaotique de la structure de l’œuvre, avec laquelle elle ne fait qu’une. Elle oscille entre le drone (bourdon) et différentes mises au point qui constituent le drone, c’est-à-dire, diverses prises de son de brisures en milieu réverbérant ou calfeutré pour créer des zooms sonores sur la destruction des cageots d’un point de vue spatial, cette destruction constituant l’étape primaire nécessaire à l’élaboration de la matière première de l’œuvre.L’intégration de la composition sonore dans la sculpture nécessite une installation technique spécifique. Des haut-parleurs servent de vecteurs sonores, tandis que des électroaimants assurent les mouvements de la sculpture. Ces derniers sont disposés en divers points de la structure et agissent soit sur des aimants, soit sur des haut-parleurs intégrés préalablement à l’œuvre. Le système d’amplification, créé pour cette installation, dispose de trois entrées, chacune raccordée à la table de mixage, et de trois sorties, qui permettent d’alimenter les électroaimants en fonction des échantillons sonores et de la variation de leur intensité dans la composition. Ces électroaimants, commandés par les échantillons sonores que diffusent les haut-parleurs, génèrent des secousses épileptiques (spasmes) et permettent de varier l’amplitude des mouvements ainsi imposés à l’oeuvre.Des haut-parleurs préparés assurent la transmission du son dans les brisures de cageots (propagation par sympathie) : une deuxième membrane est collée sur la membrane originelle, pour y fixer ensuite, à la colle à chaud, des brisures de cageots et les mettre en relation avec l’ensemble de la structure.Ainsi le spectateur peut-il avoir un rapport sensitif avec le son : en touchant la structure, il ressent les vibrations. Le tremblement ainsi créé sera également visible à l’œil. L’AMORCE fait alors un Tout, architecture plastique et sonore.








brisure















contact : v.boisselier 2009